Règler les Problèmes des Musulmans par les ArmesLa lutte contre la turpitude doit-elle se faire à la pointe de l’épéee et par la lutte armée ?Ordonner le convenable et interdire le blAmable font partie des fondements majeurs de la Charia qui ont consolidé les piliers de l’Islam et hissé la communauté musulmane au plus haut rang parmi les nations : « Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blAmable et croyez à Allah » [La famille d’Îmran, al-Îmran, verset 110]. Toutefois, cette responsabilité sacrée qu’endosse toute la nation musulmane est régie par des lois, des principes et des normes qu’il importe de respecter scrupuleusement. En effet, il faut que les textes coraniques qui s’y rapportent soient bien compris et bien interprétés pour ne pas tomber dans les abîmes de l’égarement dans lesquels la frange égarée s’est embourbée, et ce, à cause de leurs interprétations erronées qui se contredisent avec la Charia. Dans ce cadre, citons leur compréhension erronée du hadith suivant du Messager d’Allah, paix et bénédiction d’Allah sur lui : « Que celui d’entre vous qui voit une chose répréhensible la corrige par sa main ! S’il ne le peut pas de sa main, qu’il la corrige avec sa langue ! S’il ne le peut avec sa langue, que ce soit avec son coeur (les invocations) et c’est là le degré le plus faible de la foi », et dans une autre version l’on trouve « et il n’y aura ensuite, après cela, point de foi, fût-ce un grain de moutarde.» On leur riposte que le fait de ne pas appeler les choses par leurs noms (ce qui pourrait engendrer un mal ou contredire la législation) ne fait pas partie de la doctrine des gens de la science, ni des actes des gens de la vertu, et que cela ne change rien de la réalité des choses chez ceux auxquels Allah a octroyé la lucidité et la clairvoyance. D’ailleurs, les savants bienfaisants qui font un effort d’interprétation se sont mis d’accord sur le fait que si le tort qu’on cherche à corriger peut engendrer un mal encore plus grave, il est recommandé de ne pas le faire, car la Charia vise la réalisation du bien et la diminution du mal. En effet, les éminents savants affirment cela et incitent à le suivre. D’abord, an-Nawawi – qu’Allah lui fasse miséricorde, a rapporté les propos suivants d’al-Qadhi Îadh, qu’Allah lui fasse miséricorde : « Si l’on pense davantage que le changement du blAmable avec la main causerait un blAmable encore plus dangereux, comme le meurtre, alors il faut s’en abstenir et essayer de le changer avec la parole, le conseil et l’intimidation ; or, si l’on pense que la parole causerait un blAmable encore pire, alors à ce moment-là on essaie de le changer avec le coeur (par des invocations) ». Allah est le plus Grand ! Quelle compréhension lucide de la guidée prophétique et quelle humble soumission aux interdictions et aux lois d’Allah, Exalté soit-Il. Ensuite, cheikh al-Islam Ibn Taymiyyah a dit : « Il n’est pas permis de changer un acte blAmable par un autre encore pire. De ce fait, combattre les gouverneurs par les armes, afin d’ordonner le convenable et de dénoncer le blAmable, est considéré comme un crime, car cela pousse à enfreindre les interdictions et à manquer aux devoirs religieux, ce qui est pire que le vice et le péché à changer… » Ibn Taymiyyah a rapporté aussi les propos d’Abu Hanifa qui raconte qu’Abou Moutî al- Hakam Ben Abd Allah lui a demandé un jour : « Que penses tu, Abou Hanifa, d’une personne qui ordonne le convenable et dénonce le blAmable, et qui, une fois supportée par quelques personnes, se désolidarise de la communauté des Musulmans ? Acceptes-tu cela ? » Abou Hanifa a répondu : "Certainement pas !". Alors al-Hakam lui a dit : « Et pourquoi ne l’accepteras-tu pas alors qu’Allah et Son Messager(sallallahou 'alayhi wa sallam) ont recommandé d’ordonner le convenable et d’interdire le blAmable et qu’il s’agit d’un devoir obligatoire ? ». Abou Hanifa rétorque alors : « Ce que tu dis est certes correct, cependant ceux qui chercheront à corriger le tort à la pointe de l’épée corrompront plus qu’ils ne corrigeront : ils répandront le sang et enfreindront les limites sacrées d’Allah ! » Ibn al-Jawzi a dit : « Quant au sujet de la recommandation du convenable et de l’interdiction du blAmable à l’égard des gouverneurs, il est permis seulement de leur révéler la vérité des choses et de leur donner des conseils. Mais le fait de les dénigrer (en leur disant par exemple : "Ô oppresseur !" ou encore : "Ô toi qui ne crains pas Allah !") n’est pas permis, car cela peut provoquer un mal qui touchera tout le monde. […] Toutefois, si ce mal ne touche que la personne qui s’attaque au gouverneur, alors ce comportement est permis (à l’unanimité des savants) ». Dans la même perspective, l’imam Ahmed a dit : « Il ne faut pas désobéir au dirigeant, car il peut réprimer très violemment toute rébellion. Quant aux prédécesseurs (le Salaf) et leur attitude à l’égard des dirigeants, à vrai dire, ils étaient tous respectés par ceux qui détiennent le commandement. Toutefois s’ils subissent une quelconque injustice de leur part, ils se montrent souvent endurants et patients ». Ces arguments élucident parfaitement l’équivocité qui a induit ces extrémistes en erreur et montrent que cette frange égarée s’est détournée de la doctrine des gens de la Sounna et a contredit leur voie éclairée (quant au sujet de la recommandation du convenable et de la condamnation du blAmable), qui se fonde essentiellement sur la douceur, la science, la sagesse et la tolérance. Dossier sur le terrorisme :
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