L'Obéissance aux Gouverneurs en IslamLa divergence des salafs sur l'obéissance aux gouverneursL’une des fausses équivocités des partisans de l’idéologie terroriste est le fait de désobéir au gouverneur oppresseur sous prétexte de la divergence des salafs à l’égard de cette question. Or, la divergence des salafs avait lieu avant que ne transparaissent les conséquences négatives de la désobéissance, mais une fois que ces conséquences sont devenues manifestes, ils se sont mis d’accord sur le fait qu’il ne faut plus désobéir aux gouverneurs même s’ils deviennent des tyrans. Corroborant ce point de vue, al-Lalkaï se réfère dans l’un de ses ouvrages à cette assertion d’al-Bukhari : « J’ai rencontré plus de mille personnes parmi les gens de la science : du Hijaz, de la Mecque, de Médine, de Kufa, de Bassora, de Wasset, de Bagdad, du Cham et de l’Égypte plusieurs fois, années après année, depuis plus de quarante-six ans. J’ai côtoyé les savants du Cham, d’Egypte, et de l’Arabie à deux occasions, ceux de Bassora à quatre occasions (pendant plusieurs années), ceux du Hijaz pendant six ans, et je ne me souviens plus combien de fois j’ai visité al-Kufa et Baghdad en compagnie de plusieurs savants (spécialistes en hadith) originaires de Khorasan dont … (et il a cité les noms de quelques-uns parmi eux) puis il a abordé quelques questions doctrinales dont celle de la nécessité d’obéir à ceux qui détiennent le commandement. Il a dit à ce propos : « … et on ne doit jamais disputer le pouvoir à ses détenteurs… Et ne jamais brandir les armes contre la communauté de Mouhammed, que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui ». Al-Lalkaï rapporte aussi l’assertion d’Ibn Abi Hatem ar-Razi (il était connu sous le pseudonyme « Ibn Abi Hatem ». Il s’intéressait à la jurisprudence et surtout aux sciences du hadith) lequel a interrogé son père, ainsi qu’Abi ZarA sur quelques sujets en rapport avec la doctrine sunnite : « J’ai interrogé mon père et Abou ZarA sur les fondements de la religion tels que développés dans la doctrine sunnite et sur ce qu’en disent les savants des différents pays qu’ils avaient rencontrés. Ils ont répondu : " Nous avons rencontré beaucoup de savants de différents pays, du Hijaz, de l’Iraq, du Cham et du Yémen. Ils croient, entre autres, qu’il ne faut pas désobéir à ceux qui détiennent le commandement, ni combattre au moment des fitnas (les discordes qui peuvent éclater entre les Musulmans). Ils croient aussi qu’il faut obéir à celui à qui Allah a donné le pouvoir sur nous, emprunter la voie des gens de la Sounna et du consensus et éviter la scission et la division.’’ » Dans son explication de Sahih Mouslim, al-Imam an- Nawawi a dit : « Les Musulmans étaient unanimes sur le fait que la désobéissance aux gouverneurs et la rébellion contre eux sont illicites même s’ils étaient pervers et oppresseurs ; beaucoup de hadiths corroborent cette idée ». Puis il a dit : « al-Qadhi a dit : " Abou Bakr Ben Mujahid soutient que tous les Musulmans sont unanimes sur ce point, mais quelques personnes lui ont riposté qu’al-Hussein, Ibn Az-Zoubayr et les gens de Médine ont désobéi aux Omeyyades (Banou Oumaya) et que beaucoup de disciples des compagnons ont désobéi à al-Hajjaj.’’ » Puis il a ajouté : « al-Qadhi a précisé que : " à ce qu’on disait, ce désaccord est apparu au début, puis il y a eu un consentement sur le fait de ne pas désobéir à ceux qui détiennent le commandement ’’». Il est rare qu’un savant, ayant étudié profondément la doctrine des gens de la Sounna, autorise la désobéissance aux gouverneurs, si tyranniques soient-ils : cela fait partie des fondements de la pensée sunnite. Ceux qui ont contredit les gens de la Sounna (les sunnites) à propos de ce sujet font partie des hérétiques, de ceux qui ne suivent que leurs passions ou de ceux qui ont tourné le dos à la communauté musulmane. Al-AchAri a dit : « Et ils se sont mis d’accord sur le fait qu’il faut obéir aux imams et aux gouverneurs (ceux qui détiennent le commandement), qu’ils soient désignés par consentement ou par la force, qu’ils soient soutenus par des gens vertueux ou par des gens vicieux, et qu’il ne faut pas brandir les armes contres eux, qu’ils soient justes ou injustes ». Al-Ismaîli, l’illustre imam de Jorjène (c’est l’une des références incontournables dans le domaine du hadith et de la jurisprudence islamique. Le Cheikh Abou IsAac a dit à son sujet : « Il avait pu maîtriser à la fois la jurisprudence et les sciences du hadith ») a dit : « Et ils pensaient qu’il vaut mieux implorer Allah afin qu’Il les guide vers le chemin du bien que de porter les armes contre eux. » Cheikh al-Islam Ibn Taymiyyah a dit : «…Parmi les recommandations qui relèvent de la science (jurisprudentielle), il y a le fait de se montrer patient et endurant si le dirigeant est tyrannique ; et cela fait partie aussi des principes des gens de la Sounna et du consensus. » De plus, il a dit, qu’Allah lui fasse miséricorde : «...C’est d’ailleurs pour cette raison-là que les gens de la Sounna se sont mis d’accord sur le renoncement aux combats lors des discordes et des fitnas respectant ainsi les hadiths authentiques du prophète (sallallahou 'alayhi wa sallam) à propos de ce sujet. Ils rappelaient cela dans leurs écrits doctrinaux et recommandaient la patience face à l’oppression des imams et le renoncement au combat contre eux, bien que beaucoup de personnes appartenant aux gens de la science et de la religion aient combattu lors des discordes. […] Le prophète (sallallahou 'alayhi wa sallam) n’a loué ni celui qui dégaine son épée lors des troubles, ni celui qui désobéit aux imams, ni celui qui tourne le dos à la communauté ». Après avoir montré les répercussions négatives de la révolte contre les gouverneurs, l’érudit Ibn Taymiyyah a ajouté : « La doctrine des gens du hadith nous enseignait donc qu’il faut renoncer à combattre les dirigeants tyranniques et qu’il faut patienter face à leur oppression jusqu’à l’avènement d’un roi vertueux ou l’abdication du roi corrompu ». Il a ajouté aussi : « C’est pour cette raison-là que le rattachement au groupe des Musulmans, le renoncement au combat contre les dirigeants ou lors des troubles constituent l’un des fondements de la doctrine sunnite. Mais les gens qui obéissent à leurs passions – comme les mûtazilites – font de la révolte contre les imams l’un des fondements de leur doctrine… ». Il a ajouté, qu’Allah lui fasse miséricorde : « Quant aux gens de la science, de la religion et de la grAce, ils n’autorisent à aucune personne d’enfreindre ce qu’Allah a interdit, à savoir la désobéissance aux gouverneurs (de quelque façon que ce soit) et le fait de les tromper. C’est ce qu’attestent d’ailleurs les traditions des gens de la Sounna et du consensus depuis longtemps et jusqu’aujourd’hui ». Il a dit aussi, qu’Allah lui fasse miséricorde : « Parmi les principes qui régissent cette question, c’est que le simple constat qu’un gouverneur (…) est oppresseur n’exige ni autorise la révolte contre lui. ». D’ailleurs, les textes ont montré que, face à la tyrannie et l’oppression, les gens sont appelés à patienter et à ne pas se livrer au combat… Ainsi, ces textes éloquents et ces preuves persuasives mettent au grand jour la vérité éclatante sur ce sujet, élucident la suspicion et dévoilent les torts de cette idéologie empoisonnée qui autorise la désobéissance aux gouverneurs et qui précipite la nation dans le gouffre des discordes et des scissions. Dossier sur le terrorisme :
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