Quels sont les signes de la radicalisation religieuse ou djihadiste ?Pratiquer assidûment une religion ne signifie pas forcément tomber dans la radicalisation. A titre d'exemple, la majorité écrasante ne connait pas les règles du djihad. Il faut plutôt chercher d’autres signes, plus ou moins visibles, qui permettent de "donner l'alerte". Crédit d'image : toujourslechoix.fr
Publié le 23 octobre 2017, par Samir | 13 h 48 min
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Contrairement à ce que la majorité des gens peuvent penser, c’est justement en pratiquant assidûment sa religion qu’on s’éloigne de la radicalisation. Quand on vous répète sans cesse dans les mosquées, et à juste titre, que porter atteinte à la vie humaine fait partie des plus grands péchés, que quiconque tue une personne innocente, c’est comme s’il a tué toute l’humanité, qu’il faut respecter toute forme de vie humaine, animale ou végétale, qu’il faut tenir de bonnes paroles, répondre au mal par le bien, être utile à la société, et que le meilleur des gens est celui qui leur est le plus utile. L’apparence physique ou vestimentaire ne constitue pas un élément suffisant pour identifier une situation de radicalisation. Les réseaux de recrutement l’ont compris. Ils encouragent leurs membres à dissimuler leurs apparences physiques et leurs actes. Parfois, pour se fondre dans la masse, ils s’habillent exactement de la même façon que leurs cibles, rasent leurs barbes et fréquentent les mêmes endroits. Les sites djihadstes sont désormais moins visibles, mais il en existe encore. Leur consultation se fait souvent à l’insu de l’entourage, dans le dark web, en usant de divers stratagèmes pour ne pas éveiller les soupçons. Cela permet aux loups d’échapper à la surveillance des services de sécurité comme la DGSI et la DGSE. La radicalisation, une forme d’isolement avec la société Le but du musulman est d’être utile partout là où il se trouve, qu’il s’agisse d’un pays musulman ou non. Etre intégré ne veut pas dire renier sa culture, sa foi et sa religion. Jusqu’à preuve du contraire, en France, les instituts musulmans et mosquées sont de plus en plus nombreux (n’en déplaise à certains). Il n’est pas interdit de jeûner, de prier de jour comme de nuit, de suivre des études religieuses, de lire et d’apprendre le Coran par cœur, de donner l’aumône, de partir au pèlerinage, etc… La rupture avec l’environnement quotidien est souvent le premier indice. La personne modifie brutalement ses habitudes en rompant avec tous ses amis proches. Aussi, une relation familiale difficile peut amener à rechercher un nouveau cadre de vie, une sorte de nouvelle famille. Idem pour l’environnement social. C’est justement l’un des principaux arguments des recruteurs qui offrent une formule tout compris. Les changements d’apparence physique ou vestimentaire ne sont plus des indicateurs fiables. La tendance est plutôt au camouflage et à la dissimulation. L’islam est une miséricorde incompatible avec un système de pensée obscurantiste et intolérant. Quand la pratique religieuse entraîne une rupture avec les autres, ce n’est pas bon signe. On arrête pas ses études sous prétexte que l’école nous empêche de prier ou de partager un repas avec des pratiquants (ou non) d’autres religions. La rencontre, l’entraide et la complémentarité entre les hommes et les femmes sont une chose tout naturelle qu’on ne peut éviter. L’islam n’interdit pas la mixité mais ne fait que l’encadrer en lui fixant des règles de pudeur. Se tourner vers une communauté religieuse, le sentiment d’appartenir à groupe n’est pas synonyme de voie de radicalisation, à condition que cette communauté ne soit pas refermée sur elle-même, qu’elle soit ouverte au partage et au dialogue. En général, quand un cercle religieux est fermé, c’est qu’il a des choses à cacher, un peu comme font les réseaux sectaires. Le discours politique victimaire, le moteur du djihadisme Souvent, la radicalisation démarre sur internet. Les vidéos à consonance politique qui soutiennent l’idée d’un complot anti-islam sont nombreuses, de même que les vidéos de propagande djihadiste. Sur Youtube, les vidéos conspirationnistes, communautaristes, identitaires et victimaires, on en trouve un paquet. Chacun est libre de se forger une opinion, de croire ou de ne pas adhérer. Mais là où cela devient dangereux, c’est lorsque suite à ces visionnages, l’individu en voie de radicalisation ressent un fort sentiment de vengeance vis à vis de l’Occident, coupable d’un préjudice moral et physique dont il doit payer le prix au nom des victimes. Le passage à l’acte n’est alors peut être plus très loin, ou du moins il entre en phase de réflexion, voir de préparation. Identifier un terroriste potentiel reste complexe On ne peut pas se baser sur un seul indice pour identifier un processus de radicalisation. Il faut prendre la situation dans son ensemble et relever plusieurs indicateurs, qui n’ont d’ailleurs pas tous le même poids, afin d’établir un premier constat. Comme nous venons de le voir, ces signes sont liés à la personnalité de l’individu, à son vécu, aux relations qu’il entretient avec son entourage et la société dans laquelle il vit, ainsi qu’au discours et théories qu’il soutient. J’ai des doutes sur une personne, que dois-je faire ? Le doute ne suffit pas. Ne tombez pas non plus dans la phobie. Si vous n’êtes pas sûr de vous, vous risquez de causer du tort injustement à quelqu’un. Cependant, si vous avez des questions sur un comportement douteux, un Numéro Vert a été mis en place par le gouvernement. N’hésitez pas à appeler le 0 800 005 696 (service et appel gratuits). Votre appel pourra peut être sauver des vies. |
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